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UTPMA 105

UTPMA 105, comprenez par ça Ultra Trail Puy Mary Aurillac dans le Cantal, et comme souvent, le parcours ne fait pas 105 km mais 110, par contre c’est un des premiers points abordés par l’organisation lors du débriefing d’avant course.
Cela faisait un moment que je voulais découvrir les chemins du massif central, et quand Paulo me dis qu’il participe pour sa deuxième fois à l’UTPMA 105, j’y vois l’occasion de réaliser mon souhait. Les copains du club s’engage sur l’Ultra tour du haut Giffre à Samoens ce même jour, mais la découverte du GRANDIOSE et plus forte pour moi, c’est donc décidé direction le Cantal pour le week end du 16/17 juin 2023.
Nous voilà donc vendredi 17 juin, et après une semaine émotionnellement dure pour moi, nous partons de notre Jura à 10h direction, selon Paulo  « du GRANDIOSE ». Le voyage se passe bien, nous arrivons à Aurillac en milieu d’aprem, petit passage au village trail pour récupérer les dossards et le sac base de vie. Nous regagnons notre couche à 18h30, petite collation, prépa du matos, et nous décidons d’aller se coucher jusqu’à 22h pour ensuite manger une assiette de riz amélioré, le départ est à minuit. Le sommeil ne vient pas, disons que l’isolation phonique de l’appart n’est pas ce qu’il y a de plus efficace et nous avons l’impression de boire l’apéritif avec le voisin.
l’heure du départ approche, on est opérationnel avec Paulo, nous rejoignons la place des Carmes qui est bondée , entre les coureurs, 900 inscrits et la foule venue en nombre, ça fait de l’ambiance dans les rue d’Aurillac. Minuit une le départ est donné, encouragement du public, feux d’artifice, ça y est nous voilà parti pour une nouvelle aventure.
Les sensations d’avant course sont mitigées, ça fait 2 jours que je ressens toutes les douleurs du monde dans les jambes, comme je le disais plus haut la semaine à été dure émotionnellement parlant, le papa de Marie nous ayant quitté, ça rajoute beaucoup de doute sur le déroulement de la course. Je pars prudemment, ma seule expérience du long sur 100 kils remonte à 4 ans sur la Swiss canyon, je vais mettre en application ce qui avait fonctionné là bas, donc dès que les chemins montent légèrement je marche et je cours dans les descentes et sur le plat. Je fais les 10 premiers kilomètres avec Paulo à mes côtés, et dans une descente légèrement technique, je le perds de vue et me dis que je le retrouverai quelques kilomètres plus loin au premier ravito, ce qui ne sera pas le cas, et au moment où j’écris ses lignes je n’ai toujours pas vu Paulo car j’ai essayé de lutter pour le voir arriver mais le manque de sommeil m’empêchera d’assister à son arrivée en pleine nuit.
Les cinq premières heures de courses se passent bien, j’ai mon petit rythme, le parcours n’est pas trop difficile, j’alterne marche course, je m’alimente bien toutes les 45 minutes, je suis focus. Avec le lever du jour commencent les choses sérieuses avec la montée d’Elancèze, passage au col de Pertus, après une belle descente, nous voilà parti pour l’ascension du Plomb du Cantal, dernière bosse avant l’arrivée à la base vie, où l’on retrouve les affaires déposées dans nos sacs. Il doit être dans les 9h30, on est à mi-course. Je ne changerai que mon maillot, refait le plein en smoothies et gel et négligerai de me remettre de la pommade sur les pieds et les zones sensibles. Après cet arrêt nous attaquons l’enchaînment Puy Mary-Puy Chavaroche, un gros morceau de se chantier cantalien sous un grand soleil en plus. Je grimpe doucement comme je le fais depuis cette nuit, utilise mes bâtons (mes trapèzes et mes épaules me le rappelle ce matin) pour préserver les quadris, je bois régulièrement, m’arrose dès que je vois un ruisseau, ça passe sans trop de difficultés, il reste encore une vrai belle ascension, Cabrespine que l’on fait après avoir dévalé 900 de dénivelé négatif, après cette bosse on redescend dans la vallée avec son parcours casse pattes et la chaleur. Depuis que l’on attaqué la chaîne des Puy je vois qu’en descente je reprends pas mal de coureurs, et c’est à partir de la descente de Cabrespine où il reste un peu plus de 25km que je me dis que les jambes sont encore solides, donc c’est parti pour la remontada. Sur un 100 kils, quand à la fin tu arrives à courir sur le plat et les faux plats montants c’est tout bénéf, et je peux vous dire que j’ai fait du grabuge à pas mal de trailers qui ont essayé de résister ou de me suivre à la fin. Donc je fais mes 20 derniers kilomètres (avec des ampoules qui ont explosées dans les chaussettes, ça pique) courant sur le plat a 10-11 km/h, ça parait pas vite mais à ce moment de la course ça trotte pas mal quand même. J’arrive sur les hauteurs d’Aurillac, je me dis que je peux terminer sous les 20h mais un bénévole me coupe les jambes quand il m’annonce qu’il me reste encore 3 bornes et il est 19h50, pas grave, je parcours les rues du Cantal avec le sourire au lèvres. Je me suis régalé, c’était trop beau. La ligne d’arrivée est proche, tout le monde te félicite, tu passes pour un super héros dans les rues, ça applaudi c’est trop bon et voila que je boucle mon aventure dans le GRANDIOSE !! en 20h04 min.
Paulo fera durer un peu le plaisir dans les paysages cantaliens et bouclera le chantier en 25h18, ce matin au réveil il me raconte un peu sa course et au vue de la démarche playmobile, c’était pas simple.
Merci à mon Paulo pour l’accompagnement et m’avoir bien vendu ce trail, une pensée pour mon Dac qui aurait dû courir avec nous, et merci à ma chérie qui m’a suivi tout le long du trail à distance et qui m’envoyait des messages d’encouragement, je sais que tu aurais mille fois préféré être parmi nous.

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